Les humanistes sont attachés à la démocratie et convaincus que ce régime politique est le plus à même de conduire au progrès de l’être humain et de la société humaine. Un long chemin a déjà été parcouru, améliorant les sociétés humaines au fil des siècles, mais il reste beaucoup à faire. Entre la démocratie à sa naissance dans la Grèce antique, et la nôtre en Europe aujourd’hui, il y a beaucoup de différences, mais nous sommes encore loin de la perfection. Certes nous sommes plus exigeants, la démocratie, pour nous, dans notre esprit, ne va pas sans équité, sans solidarité, sans laïcité et, disons le, sans une certaine fraternité. Mais cet énoncé à lui seul montre qu’il reste, dans les faits, beaucoup de chemin à parcourir. D’abord il semble qu’aujourd’hui la qualification de démocratie soit quelque peu dévoyée. Et en France, au qualificatif de démocratie on préfère celui de république. Quelle est la différence ?
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Genèse de la pensée nazie (2)
Comment, outre des causes conjoncturelles, des causes profondes, anciennes, peuvent-elles avoir eu une influence déterminante dans l'adoption de la pensée nazie par les élites intellectuelles, économiques et politiques, et atteindre d'autres couches de la population et ce dès le XIXe siècle. Il s'agit d'une vision de l'homme et du monde destinée à remplacer les structures sociales et politiques, les principes d'ordre moral, mis en place par la bourgeoisie capitaliste triomphant en Allemagne.
Cette situation nous amène à nous interroger sur l'effet des idées dans le destin des hommes.
Du Syndicalisme révolutionnaire au fascisme
Aujourd’hui, nous vivons une période de crise, sans en discerner une issue prochaine. Le populisme progresse parmi les peuples soumis à une austérité sans fin prévisible et qui leur paraît inefficace. L’aventure fasciste du XXe siècle est-elle porteuse d’enseignements dont nous pourrions faire notre profit pour nous en préserver ?
La pensée libérale a été contestée au XXe siècle de façon radicale, en Russie, par la révolution bolchevique d’octobre 1917, d’inspiration marxiste, et par la révolution fasciste en Italie et dans d’autres pays européens. Ces contestations ont bénéficié, pour détruire les régimes libéraux en place, de conditions favorables créées par la première guerre mondiale (1914 – 1918).
Zeev Sternhell, historien des idées, avec la collaboration de jeunes chercheurs, a mis l’accent sur les origines idéologiques du fascisme. Il les situe dans « la France du nationalisme intégral », mais aussi dans le révisionnisme révolutionnaire du marxisme élaboré par Georges Sorel, théoricien du syndicalisme révolutionnaire, dans la période de crise qui a précédé la première guerre mondiale. Cette idéologie est une voie nouvelle, entre le libéralisme et le socialisme marxiste. Elle propose une issue aux problèmes que pose la révolution technologique et culturelle. Le fascisme apparaît, selon l’historien Zeev Sternhell, comme « une force de rupture au regard de l’ordre libéral régnant au XIXe siècle ». Nous y retrouvons des thèmes rejetant explicitement les Lumières du XVIIIe siècle.
C'est en raison de la prétention de l'Occident à promouvoir l'universel, que notre planète est devenue ce qu'elle est ; la globalisation[2] marque une apothéose de l'Occident ; mais par la globalisation, le Deuxième monde menace la domination occidentale ; comment affronter cet effet de ressac ?
Le mot « Occident » semble jouir d'une sorte de renaissance. Alors qu'au 20ème siècle il était l'expression d'une culture ultraconservatrice en perdition[3] et, avec la croix celtique, l'enseigne d'un mouvement extrémiste réactionnaire, il exprime aujourd'hui une idéologie et une volonté d'influence. Après l'effondrement de l'URSS, on est passé de la « solidarité Atlantique » à la « solidarité Occidentale ». Le mot a désormais une portée morale : l'Occident c'est la Bible plus la philosophie grecque. Méga-identité, Occident élimine France et même Europe. Pourtant, nombreux sont ceux qui persistent à broder sur le thème du déclin de l'Occident.