La fin du progressisme ?

            Est-ce la fin du progressisme ? Devons-nous abandonner l’ambition de progrès ? Le progrès est un mouvement en avant, une évolution vers un plus ou un mieux, le passage à un niveau supérieur. Parlons du progrès humain. Au cours de son évolution, l’être humain a progressé dans trois domaines : la maîtrise de la nature, l’organisation de la société, la qualité de l’être humain.

Mais le progrès entraîne un changement. Il est souvent mis en cause, comme perturbation de l’ordre établi, par la partie de l’humanité qui est satisfaite de l’état des choses et en bénéficie. Le progrès dérange toujours les conservateurs. La suppression de l’esclavage a évidemment été un progrès humain, elle s’est heurtée à beaucoup de résistance. Mais d’autres changements, perçus initialement comme un progrès, se sont révélés par la suite générateurs de désastres. La maîtrise du nucléaire, qui permet de produire de l’énergie propre et abondante, a reçu aussi des applications extrêmement dangereuses pour l’humanité.

Enfin, depuis la crise écologique et le réchauffement climatique, on accuse l’idéologie du progrès prônée par les zélateurs des Lumières, et sa forme politique le progressisme, d’être la cause d’une apocalypse imminente. Il faut donc examiner de plus près la nature et la valeur du progrès dans trois domaines de l’évolution humaine : maîtrise de la nature, organisation de la société, qualité de l’individu.

            Le progrès dans la maîtrise de la nature est le résultat de l’aptitude d’homo-sapiens à comprendre son environnement, et à agir sur lui pour en tirer ce qui est susceptible d’améliorer sa condition. Les étapes de ce progrès ont été l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, l’industrie… La situation dans laquelle se trouve actuellement l’humanité est le résultat de ces avancées. L’exploitation des ressources de la nature, due au progrès des connaissances scientifiques sur la matière et sur l’univers, avec le perfectionnement des techniques artisanales, puis industrielles, a permis à l’être humain de se créer de meilleures conditions de vie. C’est l’un des aspects déterminants du progrès de l’humanité.

Toutefois, l’être humain a pris l’habitude de prélever sans limites, les ressources qu’il trouvait dans la nature. Au début le prélèvement était tout de suite compensé par un renouvellement. Mais avec l’augmentation de la population humaine et l’industrialisation, le prélèvement des ressources, au rythme où elles sont exploitées, ne permet plus leur renouvellement, et cause la dégradation de l’écosystème. Il s’y ajoute le fait que le progrès est toujours susceptible d’être perverti. Depuis le jour où un homo a compris qu’avec une pierre tenue dans son poing il pouvait ouvrir une noix, il a compris aussi que par le même moyen il pouvait casser la tête de celui qui avait trouvé la noix avant lui. En passant du bronze à l’airain, les Grecs se sont donné une arme décisive, face aux Perses… Les armes développées de nos jours ont un pouvoir d’extermination terrifiant.

Ces progrès-là, qui détériorent l’écosystème ou qui servent à s’entre-tuer, ne sont pas vraiment du progrès de l’humanité. Il faudrait donc, à l’avenir, modérer l’activité prédatrice de l’être humain pour l’amener à vivre en harmonie avec la nature, et atténuer son ambition de puissance pour le conduire à établir des relations pacifiques avec ses semblables. Ces dangers que font courir à l’être humain, la dégradation de l’écosystème et la perversion du progrès scientifique et technique, devraient être conjurés par des institutions et des lois, modérant les ambitions prédatrices et agressives. Il s’agit donc de faire des progrès dans l’organisation des sociétés humaines.

            Mais le progrès dans l’organisation des sociétés a toujours obéi à deux motivations complémentaires, contradictoires dans leur principe. Il s’agissait de pacifier la vie à l’intérieur de la tribu et, en même temps, de développer l’aptitude à se battre contre la tribu concurrente. Partant de la tribu, l’organisation s’est étendue au royaume, à la nation, à l’empire ; et dans les derniers siècles on a essayé l’organisation au plan mondial. Mais : pacification avec les siens, et agressivité contre les autres, ces deux motivations agitent toujours autant les sociétés humaines. Et même, la volonté de pacifier les relations à l’intérieur du groupe semble désormais éclipsée par la généralisation des relations agressives de concurrence entre individus. D’où la nécessité de réfléchir à ce que pourrait être, à l’avenir, le progrès de l’homme au niveau sociétal : le progrès de l’homme en société.

Comment améliorer le comportement de l’être humain, dans sa vie au sein de la communauté dans laquelle il vit ? Certes, il faut tenir compte de la nature humaine : des aspirations de l’individu, et de son adhésion à l’ordre public en vigueur. Mais la conduite en société est largement déterminée par les règles et les usages issus de la culture ambiante, et par les lois de la société encadrant et sanctionnant la conduite des individus. Ce comportement en société, est donc soumis à deux facteurs essentiels, la nature des lois de la cité et l’esprit civique des citoyens.

Il s’agit donc d’abord des progrès à rechercher dans les règles, les usages, et les lois de la vie en société. Ce sont là des choses que l’on ne peut changer, de façon volontariste, en bien ou en mal, que sous l’effet de l’organisation politique de la société. L’idée de progrès de la société, est liée aux Lumières du 18ème siècle, qui proposaient de transformer le monde par la diffusion des connaissances scientifiques et du savoir-faire technique, en universalisant une éducation libérale de la jeunesse. Au plan politique, cette volonté de faire progresser la société, a été qualifiée de progressisme. Le mot désignait une politique favorable aux réformes, allant dans le sens de la démocratie et de la mobilité sociale ; une politique s’opposant au conservatisme, visant, lui, la pérennité du régime au pouvoir et des positions sociales acquises. Les progressistes parlaient de réformer la société. Par la suite, on a parlé de réforme pour tout changement dans l’organisation de la société. Mais toute réforme n’est pas progressiste, le changement peut aussi être un retour en arrière. Après1945, le progressisme marquait les mouvements politiques de gauche. Dans le cadre de la guerre froide, le terme fut diabolisé. Il en est résulté une désaffection du mot, qui perdure aujourd’hui. Il faut donc revenir à l’idée d’améliorer la société dans le sens du progrès, en changeant de vocabulaire. On parlera donc de progrès « sociétal ».

En ce qui concerne les institutions, la démocratie crée de bonnes conditions, pour modérer par la pression du groupe, les comportements dangereux… Mais il y a encore à progresser. Que peut-on reprocher à notre société, telle qu’elle fonctionne aujourd’hui ? D’abord un excès d’individualisme, potentiellement agressif. Mais aussi ce que l’on pourrait appeler l’économisme ; qui consiste à prendre des décisions politiques pour le bon fonctionnement compétitif de l’économie, en négligeant leurs conséquences humaines. Ceci paraît résulter d’une évolution des mœurs liée à l’effacement du sentiment de solidarité humaine. Or n’est-il pas nécessaire de réaliser un équilibre entre l’esprit de compétition et l’esprit de solidarité ? La solidarité humaine est une valeur, qui en principe, est à la base de la forme républicaine de l’organisation politique de la société, la république étant par définition attachée à la chose publique.

L’amélioration de la société qu’il faudrait rechercher, porterait donc sur un retour du sentiment de solidarité et des relations sociales pacifiées. Or ces dernières années, une crise sociale avec floraison de gilets jaunes, une crise politique des réformes, avec grèves et manifestations, la crise sanitaire, et des affrontements contre une police accusée de racisme ; ces événements ont mis en évidence le fait que notre société va mal. L’égalité citoyenne s’efface devant les aspirations personnelles. L’unité nationale s’effrite, minée par les complicités de communautés ethnico-culturelles et de catégories sociales. La République est de moins en moins une et indivisible. Elle se désunit sous l’effet du séparatisme communautaire et de la fracture sociale.

Notre société va mal, mais le monde ne va pas mieux. La mondialisation, du marché, de la finance et de la communication, met en évidence l’interdépendance et l’unité de destin de l’humanité. Mais aussi l’absence de solidarité entre les nations, y-compris au sein de l’Europe, et la persistance de la méfiance et de l’agressivité. La mondialisation a favorisé l’émergence d’empires financiers de taille mondiale. Avec l’exploitation des complémentarités économiques, elle a provoqué la spécialisation des productions. Elle rend les économies locales dépendantes du marché pour leurs besoins vitaux. Et par là, vulnérables aux aléas des guerres économiques, alors que le développement des échanges devrait fournir un complément aux productions locales. Et la mondialisation de la communication, vecteur des cultures dominantes, devrait être complémentaire de l’élévation culturelle des peuples. Chaque nation devrait s’attacher à l’exploitation sur son territoire, des ressources économiques nécessaires à son autonomie vivrière et sanitaire, et à l’élévation culturelle de son peuple. Partout, le développement économique par la compétitivité, devrait se conjuguer avec la redistribution par solidarité.

Plus profondément, ces crises sont liées à la condition humaine[1]. Elles révèlent la perversité potentielle et le danger, que recèle le pouvoir que l’être humain a pris sur la nature. Les puissants du monde en sont arrivés à une conduite euphorique. Le politique est soumis à l’économique, réglé par l’idéologie néolibérale. La réflexion raisonnable est remplacée par la comptabilité, alors qu’il faudrait, au-delà de l’exposé des bilans et des statistiques, mieux tenir compte de la complexité des questions humaines. Après la chute du mur de Berlin, l’idéologie néolibérale s’imposait. Les frontières étaient appelées à s’effacer devant la mondialisation du commerce. La nation génératrice de conflits et nuisible à l’unité de l’humanité, était une entité appelée à disparaître. Le monde allait s’unifier dans l’heureuse liberté du commerce, et de la concurrence sans entraves. Le patriotisme, le service public, le civisme, étaient des valeurs périmées. L’individualisme et l’agressivité devenaient au contraire des valeurs recherchées pour assurer la compétitivité dans le domaine économique. Les élites se mondialisaient. Leurs affaires se délocalisant, elles se désintéressaient du destin des couches populaires de leur pays d’origine. Il y a eu une véritable rupture de solidarité[2].

Un humaniste peut avoir le sentiment que le progrès à réaliser consisterait à remettre l’être humain, au centre des préoccupations politiques et des décisions concernant l’avenir. Mettre l’humain au centre ! Ce serait organiser la société sur la base de l’éthique humaniste. Mais l’un des obstacles au règne d’une éthique humaniste, est décelable dès aujourd’hui. C’est la combinaison de l’individualisme et de l’économisme. L’individualisme érigé en valeur absolue, détruit la solidarité. Il porte le détenteur du pouvoir à ne se préoccuper que du maintien et de l’accroissement de sa puissance, excluant toute solidarité avec le reste de l’humanité. L’économisme, appuyé sur la mondialisation de la finance et du marché, développe une oligarchie de puissances économiques privées, dessaisissant progressivement les autorités politiques de tout pouvoir réel, en dehors du maintien de l’ordre. Ces puissances économiques cherchent en même temps, à être seules détentrices, des connaissances commandant les facteurs de progrès. Elles prennent le contrôle des sciences, et des techniques d’action sur la nature, des codes-sources de l’intelligence artificielle agissant sur la société, du code génétique intervenant sur la nature humaine.

Devant ces perspectives inquiétantes, il faudrait universaliser une éthique humaniste permettant à l’humanité de maîtriser son avenir. Et l’humanisme, aujourd’hui, ce n’est pas seulement la volonté de l’être humain de maîtriser son propre destin. C’est aussi le sentiment de l’universalité de la solidarité humaine, et la conscience d’être engagé dans l’aventure cosmique de la planète terre. Dans ce sens, pensons à l’idée de "république universelle" exprimée par le chevalier de Ramsay ! Et à Léon Bourgeois, qui fondait son solidarisme sur « le lien fraternel qui oblige tous les êtres humains les uns envers les autres… ». L’usage de la raison doit se soumettre aux impératifs de l’éthique humaniste, qui impose en toute circonstance, d’être sensible à tout ce qui affecte les humains. Et il faudrait que les sociétés s’organisent sur la base de lois humanistes, selon l’idéal universaliste républicain. Mais les lois, ce sont les hommes qui les font. Au fond, le progrès à rechercher, c’est le progrès humaniste de l’être humain. Et en premier lieu des élites appelées à gouverner nos sociétés.

            Le progrès de la qualité de l’être humain devrait donc être le facteur essentiel du progrès de la société. On peut penser que la politique sera bonne si les dirigeants sont bons, et ceci est particulièrement vrai en régime démocratique. Une population d’êtres humains de qualité, dotée d’institutions démocratiques, devrait ne porter à sa tête que des gouvernants de qualité. Mais d’où vient la qualité de l’être humain ? On sait maintenant qu’elle ne vient pas de ce que l’on a longtemps appelé la race. Les dispositions génétiques, doivent sans doute se répartir statistiquement, à peu près de la même façon parmi tous les peuples. En bref, il semble bien que l’élément déterminant de la qualité d’un être humain soit dans son éducation.

Mais comment définir la qualité d’un être humain ? Certains pourraient être tentés de répondre : par sa sagesse, sa force et sa beauté… Concentrons-nous sur la sagesse. C’est un composé de connaissances et d’éthique, l’aptitude à harmoniser sa sensibilité de perception, avec sa réflexion raisonnée, l’habitude d’ajouter la morale à l’intelligence, la conscience à la science. Ces qualités-là ne sont pas présentes de façon innée en l’être humain, elles sont acquises par l’éducation ; éducation résultant de l’instruction transmettant les connaissances, plus l’apprentissage du civisme, réglant les usages du comportement social, plus l’expérience des relations humaines dans leur diversité.

On voit bien que cette éducation, l’individu la reçoit en grande partie de l’environnement dans lequel il se construit. Et pour un peuple, la qualité générale de ses citoyens est donc déterminée par la culture ambiante et la façon dont la société organise l’éducation de ses enfants. Mais le statut de la culture et l’organisation de l’éducation dépendent de la qualité du gouvernement. Ainsi, au départ il doit émaner de la société, des élites qui orienteront la culture et les lois organisant l’instruction et l’éducation des futurs citoyens. Le progrès peut donc être provoqué par l’action de proposition d’un groupe de pression, influençant les autorités au pouvoir.

Dans quel sens faudrait-il orienter l’éducation de la jeunesse pour élever la qualité humaine d’une population ? Depuis la Renaissance et les Lumières, beaucoup de progrès ont déjà été réalisés. Mais avec le temps, l’instruction sur la matière dans un but utilitaire, a pris le pas sur la connaissance de l’humain et l’éducation à la vie sociale. Or, c’est la connaissance de l’humain, que les humanistes de la Renaissance mettaient en premier dans leur conception de l’éducation. D’abord par l’étude des Anciens. Mais aussi par la lecture des œuvres du médecin Rabelais, du sage Montaigne et de quelques autres. Les Lumières, avec l’esprit encyclopédique, ont mis l’accent sur l’acquisition des connaissances scientifiques. Aujourd’hui, il faut revaloriser l’étude de l’humain ! D’abord, le faire étudier par tous sous l’angle scientifique : anatomie, physiologie, psychologie, sociologie, anthropologie… Mais aussi le faire connaître sous l’angle culturel, par la philosophie, la littérature et la production artistique.

Quant à l’éducation morale ! Celle que donne la religion n’est pas susceptible de faire l’unité de la société. Notamment en raison de la coexistence d’une multiplicité de religions. D’ailleurs, la laïcité devrait exiger que l’éducation citoyenne soit détachée de tout contexte religieux. En outre, le point de vue souvent exprimé, qui voudrait que l’école ne se consacre qu’à instruire, l’éducation étant l’affaire de la famille, doit être écarté car on sait qu’il est des familles incapables d’éduquer. Et l’éducation dans la famille, ne peut pas donner l’apprentissage des relations humaines dans leur diversité, ce qui est indispensable pour la cohésion de la société.

Or la formation au civisme, mission d’éducateurs mandatés par la République, a été pratiquement effacée dans l’Éducation Nationale. Et le substitut qu’offrait le service militaire, supprimé avec lui. Il faudrait donc revaloriser la mission de l’Éducation Nationale en la chargeant de la formation éthique et civique du citoyen. Et il ne serait pas inutile de compléter par un "service universel, civique et de défense" préalable à l’attribution de la citoyenneté. Pour élever la qualité de l’être humain, il faudrait que son éducation lui apprenne le culte de la vérité, le respect de la morale et la pratique de la solidarité. Elle devrait l’amener à faire sienne cette maxime des Lumières : "Liberté de penser !" Et aussi celle de Kant, qui disait qu’il faut « oser penser par soi-même ! ». Ainsi que sa conception universaliste de l’éthique, exprimée par son célèbre impératif catégorique : « Agis de telle sorte que la maxime de ton action, puisse être érigée par ta volonté, en une loi universelle… »

            En résumé, la volonté de progrès est dans la nature de l’être humain. Il poursuivra donc sa recherche de maîtrise de la nature, avec les dangers que lui feront courir ses tendances à l’avidité et à l’agressivité. C’est par le progrès dans l’organisation des sociétés humaines, que les excès dans l’exploitation de la nature pourront être maîtrisés. C’est par la volonté des dirigeants politiques, que pourront être édictées des lois, encadrant et sanctionnant les apprentis sorciers, les tyrans potentiels et les va-t-en-guerre. Mais ce progrès de la société par une politique progressiste, pour plus de démocratie et de solidarité humaine, est lié au progrès à rechercher dans l’élévation de la qualité des citoyens, par une éducation centrée sur la connaissance de l’humain.

Pour que l’ambition de progrès reste vertueuse et pour faire régner la paix dans les relations humaines, l’avènement d’une spiritualité humaniste[i], mettant la valeur de la dignité humaine au-dessus de toute autre, s’impose absolument.                              

 Claude J. DELBOS 

[1] Inspiré d’une interwiew d’Edgar Morin sur la crise actuelle recueillie par Simon BLIN

[2] Inspiré de Jean-Pierre Chevènement (Entretien à El Confidential.msg)

 

[i] L’humanisme désigne une doctrine philosophique, de valeur universelle, prenant pour fin éthique l’épanouissement de la personne humaine, en s’attachant à sa mise en valeur par les seules forces humaines. Il est possible de redéfinir aujourd’hui l’humanisme, comme l’attitude éthique, prenant pour déterminant de tous les actes, de toutes les réalisations, de toutes les lois, ce qui est bon pour l’être humain en tant qu’individu et en même temps bon pour l’humanité dans son ensemble et pour son avenir. Et il faut insister sur l’indissociabilité de trois composantes de l’humanisme, que sont : la volonté d’autonomie de l’individu, l’universalité des principes qui doivent régir la morale publique, et la finalité humaine qui doit être celle de tous les actes. Enfin, ajouter trois conditions d’application : la fonction humaniste de la direction politique des sociétés, une éducation libérale de la jeunesse, fondée sur la connaissance de l’humain et l’apprentissage de la raison soumise à l’éthique, et enfin la tolérance pour toutes les conceptions métaphysiques, communautaires ou individuelles, par le respect de la liberté absolue de conscience. « Les principes de l’humanisme doivent être placés à la base de toutes les valeurs spirituelles, de toutes les initiatives et [de toutes] les actions humaines… »

 

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